Le meilleur moyen de comprendre ma venue ici, est de lire ce qui m'a conduit en ces lieux :
Je suis en couple depuis quatre années, avec un jeune homme de 36 ans, atteint de DE depuis son adolescence. J'ai très vite compris (au deuxième rapport) qu'il y avait un souci de ce côté là. Soucieuse et désireuse de débuter une relation sur de bonnes bases. Je lui ai donc tendue une perche, afin qu'il m'en parle, et à ma plus grande surprise, il l'a saisie.
C'était la première fois qu'il en parlait avec une de ses partenaires. J'ai fait mon possible pour accueillir ses confessions, mais je dois avouer que même si je tentais de faire bonne figure, c'était assez difficile à gérer intérieurement. Car au fur et à mesure qu'il s’ouvrait à moi, et me contait son parcours chaotique. Je réalisais que ma vie sexuelle à ses côtés risquait d'être parsemée de grandes frustrations. Et en toute honnêteté, je n'avais pas envie de me confronter à cela.
J'étais donc sur le moment partagée, entre l'envie de me tenir à ses côtés, et de lui montrer, que son problème pouvait être résolu. Et celle de prendre mes jambes à mon coup, et de fuir tant qu'il était encore temps. En fait, je n'étais pas certaine d'avoir les épaules et le mental pour le soutenir, sans m'effondrer derrière. J'avais vraiment envie de prendre part à la bataille, mais j'avais également très peur qu'il se repose uniquement sur moi. Ce genre de problème, une fois qu'on est en couple, ne concerne plus que le partenaire, mais les deux. Et ça, je n'étais pas convaincue qu'il en avait pleinement conscience.
Et puis je me souvenue, qu'il aurait très bien pu, faire comme il avait toujours fait, c'est à dire, éviter le sujet, ne rien dire, faire comme s'il c'était la première fois qu'il rencontrait un tel problème. Sauf, qu'au contraire, pour la première fois de sa vie, il semblait essayer d'enrayer un des schémas qui lui nuisait. Et il venait d'y arriver. C'est peut être niais de ma part, mais j'ai considéré ceci comme une première victoire, et de cette dernière a découlé de l'espoir, et à même hauteur l'envie d'y croire, et de m'investir plus encore dans notre relation.
Je n'avais pas à l'époque les connaissances que j'ai aujourd'hui. Cependant, je savais déjà qu'il était possible à force de plaisir solitaires, qu'importe le support (sextoys, porno, rien), de perdre en réceptivité. C'est la raison pour laquelle, je lui ai demandé d'arrêter la masturbation, afin de maximiser nos chances de réussites quant à sa rééducation, et donc notre épanouissement sexuel.
Il s'est engagé à respecter cela, et semblait intéressé à l'idée de voir si cela aurait un impact sur lui. Je me suis dit : Génial, une nouvelle preuve de son investissement. Je me doutais que pour un homme connaissant des troubles érectiles depuis son plus jeune âge, et s'étant réfugié dès le départ dans le combo « masturbation/porno » faire l'impasse sur ses plaisirs solitaires était déjà un grand pas. C'est la raison pour laquelle, j'ai décidé de ne pas lui en demander plus. Sa seule contrepartie, était celle de se laisser aller et de profiter de ce que j'avais à lui offrir.
Je m'occupais d'apporter la variété, et d'être inventive. Il s'occupait de respecter son engagement et de lâcher prise.
[censure de ce que j'ai pu mettre en place, afin d'éviter les envies irrépressibles]
Cependant plus les mois passaient et plus j'avais le sentiment que des incohérences étaient. Quand je me refaisais le film de tout ce qui avait été mis en place, et qui en théorie avaient des chances de porter ses fruits, la réalité me revenait en place face. « Il n'y avait pas d'améliorations, après deux ans » Ou en tous cas pas une seule qui semblait être la conséquence directe d'une action que j'aurai pu mettre en place. Quelque chose clochait, sans que j'arrive à mettre le doigt dessus.
Je lui ai fait part à de nombreuses reprises de ce constat, finissant même par lui demander s'il avait rompu son engagement, me disant que cela pourrait s'expliquer ainsi, mais il répondait de manière rassurante et assuré, qu'il le respectait, et qu'il l'avait toujours respecté. Si bien, que j'ai fini par me dire, que je faisais certainement fausse route.
Je vous passe les détails mais en fait il s'est avéré, qu'en effet, dans mes données, une était biaisée et pas des moindres :
- Il n'avait jamais cessé, à un aucun moment, le combo masturbation/porno.
Ca a été un véritable choc pour moi de l'apprendre. Je ne vais pas m'attarder là dessus, sauf si un jour l'un de vous en a besoin, mais clairement, je me suis effondrée et la pente a été très difficile à remonter. Sa manière de réagir, et de se comporter était complètement incompréhensible, mais l'est devenue le jour, où j'ai réalisé, que la raison pour laquelle il était capable de me regarder dans les yeux, en me disant, qu'il remplissait sa part de marché, sans ressentir la moindre gêne, en contraste à la manière dont je me donnais à lui, était due au fait, qu'il était à l'époque totalement dépendant, au combo que vous êtes nombreux à connaître.
La vérité, c'est que je ne peux prouver à aucun de vous, ni à moi même qu'il a cette fois ci réellement arrêté et est abstinent depuis 2 ans. On sait très bien, vous comme moi, combien il peut être simple de tricher. Cependant, je peux vous assurer, qu'il n'est plus le même homme. Il aura fallu que je tombe, pour que nous réalisons, lui comme moi, qu'il n'avait pas seulement un problème DE, mais également une addiction au porno.
Et même si ça me coûte de dire cela, car j'ai encore mal, de ce par quoi j'ai du passé. Je ne regrette pas. Car, l'objectif que nous visions, qu'était celui de dire « adieu » à ses troubles, afin d'enfin pouvoir se délecter est en cours, et surtout cette fois ci, les résultats sont là. Je ne vais pas vous mentir, après deux ans, il n'a pas retrouvé des érections à la hauteur de ce qu'il souhaiterait, mais il en a, plus qu'espéré et elles n'arrivent plus après une heure de stimulation.... Il a également retrouvé une sensibilité, libido, et est excité plus facilement qu'autrefois. Et chose que j'apprécie, c'est son investissement qui est incomparable aujourd'hui à autan.
C'est important aujourd'hui pour moi, de faire de la prévention, quant aux effets négatifs pouvant être induits par la pornographie.
C'est important aujourd'hui pour moi, de soutenir, chaque personne, homme comme femme, qui s'interroge et souhaite essayer d'arrêter pour voir si cela induit des effets positifs.
C'est important également de transmettre le message suivant : un trouble dysfonctionnel érectile d'ordre psychogène, qu'importe son âge, peut évoluer favorablement.
Ce sont les raisons pour lesquelles je suis là.
Je suis désolée, j'ai essayé de faire court, mais même en résumant, ça reste long.
Courage à tous.
Je suis en couple depuis quatre années, avec un jeune homme de 36 ans, atteint de DE depuis son adolescence. J'ai très vite compris (au deuxième rapport) qu'il y avait un souci de ce côté là. Soucieuse et désireuse de débuter une relation sur de bonnes bases. Je lui ai donc tendue une perche, afin qu'il m'en parle, et à ma plus grande surprise, il l'a saisie.
C'était la première fois qu'il en parlait avec une de ses partenaires. J'ai fait mon possible pour accueillir ses confessions, mais je dois avouer que même si je tentais de faire bonne figure, c'était assez difficile à gérer intérieurement. Car au fur et à mesure qu'il s’ouvrait à moi, et me contait son parcours chaotique. Je réalisais que ma vie sexuelle à ses côtés risquait d'être parsemée de grandes frustrations. Et en toute honnêteté, je n'avais pas envie de me confronter à cela.
J'étais donc sur le moment partagée, entre l'envie de me tenir à ses côtés, et de lui montrer, que son problème pouvait être résolu. Et celle de prendre mes jambes à mon coup, et de fuir tant qu'il était encore temps. En fait, je n'étais pas certaine d'avoir les épaules et le mental pour le soutenir, sans m'effondrer derrière. J'avais vraiment envie de prendre part à la bataille, mais j'avais également très peur qu'il se repose uniquement sur moi. Ce genre de problème, une fois qu'on est en couple, ne concerne plus que le partenaire, mais les deux. Et ça, je n'étais pas convaincue qu'il en avait pleinement conscience.
Et puis je me souvenue, qu'il aurait très bien pu, faire comme il avait toujours fait, c'est à dire, éviter le sujet, ne rien dire, faire comme s'il c'était la première fois qu'il rencontrait un tel problème. Sauf, qu'au contraire, pour la première fois de sa vie, il semblait essayer d'enrayer un des schémas qui lui nuisait. Et il venait d'y arriver. C'est peut être niais de ma part, mais j'ai considéré ceci comme une première victoire, et de cette dernière a découlé de l'espoir, et à même hauteur l'envie d'y croire, et de m'investir plus encore dans notre relation.
Je n'avais pas à l'époque les connaissances que j'ai aujourd'hui. Cependant, je savais déjà qu'il était possible à force de plaisir solitaires, qu'importe le support (sextoys, porno, rien), de perdre en réceptivité. C'est la raison pour laquelle, je lui ai demandé d'arrêter la masturbation, afin de maximiser nos chances de réussites quant à sa rééducation, et donc notre épanouissement sexuel.
Il s'est engagé à respecter cela, et semblait intéressé à l'idée de voir si cela aurait un impact sur lui. Je me suis dit : Génial, une nouvelle preuve de son investissement. Je me doutais que pour un homme connaissant des troubles érectiles depuis son plus jeune âge, et s'étant réfugié dès le départ dans le combo « masturbation/porno » faire l'impasse sur ses plaisirs solitaires était déjà un grand pas. C'est la raison pour laquelle, j'ai décidé de ne pas lui en demander plus. Sa seule contrepartie, était celle de se laisser aller et de profiter de ce que j'avais à lui offrir.
Je m'occupais d'apporter la variété, et d'être inventive. Il s'occupait de respecter son engagement et de lâcher prise.
[censure de ce que j'ai pu mettre en place, afin d'éviter les envies irrépressibles]
Cependant plus les mois passaient et plus j'avais le sentiment que des incohérences étaient. Quand je me refaisais le film de tout ce qui avait été mis en place, et qui en théorie avaient des chances de porter ses fruits, la réalité me revenait en place face. « Il n'y avait pas d'améliorations, après deux ans » Ou en tous cas pas une seule qui semblait être la conséquence directe d'une action que j'aurai pu mettre en place. Quelque chose clochait, sans que j'arrive à mettre le doigt dessus.
Je lui ai fait part à de nombreuses reprises de ce constat, finissant même par lui demander s'il avait rompu son engagement, me disant que cela pourrait s'expliquer ainsi, mais il répondait de manière rassurante et assuré, qu'il le respectait, et qu'il l'avait toujours respecté. Si bien, que j'ai fini par me dire, que je faisais certainement fausse route.
Je vous passe les détails mais en fait il s'est avéré, qu'en effet, dans mes données, une était biaisée et pas des moindres :
- Il n'avait jamais cessé, à un aucun moment, le combo masturbation/porno.
Ca a été un véritable choc pour moi de l'apprendre. Je ne vais pas m'attarder là dessus, sauf si un jour l'un de vous en a besoin, mais clairement, je me suis effondrée et la pente a été très difficile à remonter. Sa manière de réagir, et de se comporter était complètement incompréhensible, mais l'est devenue le jour, où j'ai réalisé, que la raison pour laquelle il était capable de me regarder dans les yeux, en me disant, qu'il remplissait sa part de marché, sans ressentir la moindre gêne, en contraste à la manière dont je me donnais à lui, était due au fait, qu'il était à l'époque totalement dépendant, au combo que vous êtes nombreux à connaître.
La vérité, c'est que je ne peux prouver à aucun de vous, ni à moi même qu'il a cette fois ci réellement arrêté et est abstinent depuis 2 ans. On sait très bien, vous comme moi, combien il peut être simple de tricher. Cependant, je peux vous assurer, qu'il n'est plus le même homme. Il aura fallu que je tombe, pour que nous réalisons, lui comme moi, qu'il n'avait pas seulement un problème DE, mais également une addiction au porno.
Et même si ça me coûte de dire cela, car j'ai encore mal, de ce par quoi j'ai du passé. Je ne regrette pas. Car, l'objectif que nous visions, qu'était celui de dire « adieu » à ses troubles, afin d'enfin pouvoir se délecter est en cours, et surtout cette fois ci, les résultats sont là. Je ne vais pas vous mentir, après deux ans, il n'a pas retrouvé des érections à la hauteur de ce qu'il souhaiterait, mais il en a, plus qu'espéré et elles n'arrivent plus après une heure de stimulation.... Il a également retrouvé une sensibilité, libido, et est excité plus facilement qu'autrefois. Et chose que j'apprécie, c'est son investissement qui est incomparable aujourd'hui à autan.
C'est important aujourd'hui pour moi, de faire de la prévention, quant aux effets négatifs pouvant être induits par la pornographie.
C'est important aujourd'hui pour moi, de soutenir, chaque personne, homme comme femme, qui s'interroge et souhaite essayer d'arrêter pour voir si cela induit des effets positifs.
C'est important également de transmettre le message suivant : un trouble dysfonctionnel érectile d'ordre psychogène, qu'importe son âge, peut évoluer favorablement.
Ce sont les raisons pour lesquelles je suis là.
Je suis désolée, j'ai essayé de faire court, mais même en résumant, ça reste long.
Courage à tous.
En ce moment, de bien mauvaises nouvelles côté santé, la tentation du f. et du p. sont donc très loin (je reste cependant prudente) . Ce qui prime c'est plutôt la peur de ne pas savoir comment les choses vont se dérouler à présent pour moi, ce qui m'attends, les risques. J'ai peur. Et pour être tout à fait honnête, je suis terrorisée. Cette peur a provoqué un énorme déclic en moi, au point d'enfin décider à changer drastiquement certaines de mes habitudes (caféine , sucre, écrans, cigarettes, tout y passe). Certains sevrages me sont plus difficile que d'autres comme le tabac , mais je tiens le choc. Je note tout dans un excel. Je me dis que ce que je fais aujourd'hui, est tardif, et bien peu à côté de ce que j'ai pu faire enduré à mon corps toutes ces années, mais peut être, cela sera suffisant, pour qu'il se remette et puisse être combatif. La véritable vie les amis, est très loin du PMO. Je vous souhaite d'arriver à vos objectifs, afin que vous puissiez comprendre tout cela. De grosses bises à vous, courage camarades !
déserteuse mais résistante ! never surrender