FERMER X

Il y a 1 an
838j
Recteur_Grammaton en abstinence depuis 838 jours :
Abstinence n°1
[J 838]

Les mains crispé sur le volant de la vieille Clio, il songeait à ce qu'il allait bien pouvoir dire. Sur le siège passager, était posé une enveloppe. Elle contenait le texte qu'il avait rédigé. Ce texte relu à la va vite par son père qui, l'air désespéré, l'avais sommé de retourner voir Monsieur le proviseur. Il fallait le convaincre de reprendre ce loser de fils un an de plus.

Ce courrier était sa bouteille à la mer, avant d’être viré de la maison familiale. La Clio pris la direction du sud. Il se rapprochait, son cœur battait fort. A la façon d'un artiste cocaïné qui arrive sur scène déchiré, il n'avait aucun texte, aucune préparation. Juste un vélo qui tourne à plein régime dans le cerveau.

D'ailleurs où il allait, personne ne l'attendait. C'était une idée de son père qui privilégiait les actions "chocs". Sans aucun égard pour la timidité de son fiston.

Il arriva sur le parking désert de l'établissement. Il gara sa voiture à coté des rares autos du personnel astreint de faire un peu de rab estival. Sur le gravier chaud, ces pas faisait un bruit semblable aux foulées des tennisman de Roland Garros. Son reflet apparu dans les vitres impeccables du secrétariat scolaire. Il y vit cette silhouette menue vêtu d'une chemise blanche trop grande.

Il entra dans la fraîcheur des bureaux silencieux. Il salua Madame Charrette, dont le regard étonné, semblait ne pas comprendre la visite d'un jeune homme à cette période. Que faisait-il là, une enveloppe a la main, quand l'année scolaire et les inscriptions pour l 'année suivante était terminées.

-Bonjour, Je souhaiterai voire Monsieur Chalayer, est il disponible ?

-Bonjour, je regrette mais le proviseur est en rendez vous. Puis je prendre un message ?

L'ultimatum de son père résonna dans sa tète. « Soit tu rentre avec un redoublement pour l'an prochain » soit tu fait ta valise. D'une voix puissante dont l'écho le fit presque sursauté, il rétorqua.

-Je viens de très loin. Et je dois absolument lui remettre ceci en main propre. S'il vous plaît.

Après trois secondes de réflexion avec ce rictus d' agacement, l'employée prit le combiné.
Le cœur d’Adrien battait fort.

-Bonjour, je sais que vous ne souhaitiez pas être importuné, mais un jeune homme souhaiterai vous parlé, il dit venir de loin.

Après un temps d'attente semblable à l’éternité, elle raccrocha le combiné.

-Monsieur le proviseur vous attend dans son bureau.

Il remerciât la dame puis s'engagea dans les dédales de l'établissement. Ses jambes étaient en cotons, Il était en sueur et avait la nausée. Entre la fraîche nouvelle d'un examen raté, épuisé par les traditionnel engueulade familiale à cause de ce fiston incapable de réussir un examen, il arriva épuisé devant une porte entrouverte.

Avant qu'il n'eut le temps de frapper, une voix grave l'autorisa à entrer. Le proviseur Chalayer était derrière cette imposant bureau acajous. Vêtu d'un costume gris terne, il avait l'allure imposante d'un empereur romain. A ces cotés ce trouvait madame le conseillère principal d’éducation. Elle connaissait bien le parcours bancale d’Adrien. Quatre yeux le contemplaient avec un air empreint d'incompréhension mais aussi d'une supériorité évidente.

Ils ne le firent pas asseoir. Le proviseur regarda sa montre.

-Que puis je pour vous Monsieur? Adrien déglutit en tendant l'enveloppe.

-Je viens vous remettre ceci en main propre.
Madame la CPE pris l'enveloppe et en sortis la lettre écrite quelque heures auparavant.

Après un bref regard, elle la passa à son chef. Tel un médecin qui ausculte la radiographie d'un cas grave, il fronça les sourcils dans un silence assourdissant.

-Madame la CPE brisa le silence. Elle s’adressera à Adrien comme à un délinquant récidiviste, dans le rôle du gentil flic.

-Adrien, je t'avais prévenu, on en avais parlé. Tu n'es pas allé voir le psychologue comme je te l'avais demandé.

Puis elle continua son serment en présence de son supérieur hiérarchique. Qui les mains jointes et les yeux au ciel, écoutait ce fidèle lieutenant. Une fois le serment terminé, le proviseur lança un glacial « Je vais réfléchir à votre cas, je vous répondrais ultérieurement, fermez la porte en, sortant».

Adrien sortit de ce bureau avec encore moins de fierté qu’avant d'y entrer.

Sur le chemin du retour, il repensait à ces camarades pour qui tout était simple. Il les imaginait avec leur petit amies, buvant un rosé au bord de la mer. Devant cette maman et ce papa fier.

Il reprit la route du nord.

«Souvenir »
"Extrait de mon journal"
Pointage édité il y a 1 an
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Equipe: Libria

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