Présentation de Lev
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Cela fait un petit moment que je suis membre du site et je me suis dit qu'il était peut-être de présenter mon expérience. Comme beaucoup, mes premières expériences avec la pornographie ont commencé à l'adolescence, un peu par hasard. Dans ma famille, c’était un sujet tabou dont on ne parlait jamais et moi-même ça ne m’avait jamais vraiment intéressé. J’ai grandi dans une école catholique où évidemment ce n'était pas un sujet qu’on allait aborder. Je ne savais même pas comment on faisait des enfants jusqu’à mes 13 ans, lorsque c'était enfin expliqué à l’école. Ma découverte de la pornographie est arrivée plus tard grâce à Internet et ça m'a vite tenté. Ce qui a commencé par une simple curiosité avec une masturbation par mois a rapidement pris plus de place dans ma vie jusqu’à devenir un rituel quotidien. En parallèle, j'avais un petit groupe d'amis avec qui je m'entendais bien, même si nous avons tous pris des chemins différents après les secondaires. Après mes études secondaires, j'ai eu la chance de partir un an à l’étranger, ce qui fut une des meilleures expériences de ma vie. Au début, c’était dur d’être loin de tout ce que je connaissais. Mais je me suis fait une promesse : profiter au maximum. Malgré ma timidité naturelle, j'ai appris à m'ouvrir et à m'exprimer. Je me suis même mis au sport, moi qui l'avais toujours détesté et j'étais sur le point de participer à des compétitions universitaires. Puis, tout s'est écroulé avec l'arrivée de la pandémie. Littéralement la veille d’un grand événement où j’allais jouer avec un orchestre professionnel, tout a été annulé. Bien sûr, je suis conscient que certains ont perdu bien plus durant cette période : leurs emplois, leurs entreprises, voire des proches. Je ne me suis jamais plaint à l'époque et je ne le fais toujours pas, même si ça reste douloureux. De retour chez moi quelques mois plus tard, j’ai passé un examen d’entrée pour poursuivre mes études à Bruxelles. J’étais enthousiaste au départ, j’ai rencontré des gens formidables sur le campus. Mais très vite, les confinements ont repris et avec eux l’isolement. Je me suis réfugié dans la pornographie à un point où je pouvais passer des journées entières à ne rien faire d’autre que regarder des vidéos et me masturber, jusqu'à 6 ou 7 fois par jour. Avec les cours en ligne, il m'arrivait de ne parler à personne pendant plusieurs jours. Plus de sport, plus d’activités que j’aimais, seulement Internet pour combler le vide. Je devenais une loque humaine au point de délaisser mes études. Le pire dans tout cela, c’est d’en être conscient et de ne rien faire pour changer. J’ai une chance inouïe avec des parents qui payent mes études et mon logement. Je n’avais rien d’autre à faire que d’étudier mais ce n'est pas ce qui s’est passé. J’ai essayé de rencontrer de nouvelles personnes. Cependant, ce n’était pas les bonnes. Elles pouvaient m’ignorer du jour au lendemain, et j’ai fini par croire que c’était normal. Cela n’a fait que renforcer mon isolement. Avec le temps, je me suis éloigné de mes parents, surtout de ma mère. Aujourd’hui, on se parle rarement. Ils ne prennent pas de mes nouvelles, sauf parfois quand je suis malade. Tout cela me poussait encore plus dans la spirale de la pornographie et de l’isolement. Puis, l’année dernière, quelque chose a changé. J’ai rencontré des personnes qui me ressemblaient, qui me comprenaient. J’ai recommencé à sortir, à discuter, même si la majorité du temps je ne fais qu’écouter. Mais juste le fait de me sentir inclus m’a aidé à retrouver un peu de joie. J’ai repris mes études sérieusement, réussi mes examens, et renoué avec de vieux amis. Sur le plan social, et plus particulièrement sentimental, je n'ai jamais été très bon. En bref, tout se résume à deux situations. Au lycée, il y avait une fille avec qui j’étais très proche. On se parlait tous les jours, jusqu’à tard dans la nuit. Même après mon départ à l’étranger, on continuait à échanger. Elle me racontait ses difficultés à s’adapter à ses nouvelles études. Un jour, vers trois heures du matin, elle m’a envoyé un message : "Tu me manques". Je ne savais pas quoi répondre, alors je lui ai dit qu'elle devrait aller se coucher vu l'heure tardive. Après cela, elle a commencé à me parler de moins en moins, jusqu’à ne plus me parler du tout. Aujourd’hui, on s’évite. Je ne sais toujours pas ce que j’aurais dû faire. À peine deux semaines après la rentrée à l'université, une fille que j'avais remarquée dans l'auditoire est venue me demander mon numéro. Elle m’a proposé qu’on fasse du sport ensemble, ce qu’on a fait, car on partageait cette passion. J’aurais aimé la connaître davantage, mais je n'ai rien fait dans ce sens, et avec le temps, on s'est éloignés. Aujourd'hui, même quand on se croise, on s’ignore complètement. Résultat des courses, je n'ai jamais eu de petites amies ou quoi que ce soit qui s'y approche. Cependant, je n’arrive toujours pas à me débarrasser de cette addiction à la pornographie. De temps en temps, je retombe dans mes vieilles habitudes, je passe des jours sans sortir ni parler à personne, seulement à me masturber et à regretter ensuite. C’est comme une ombre qui me suit partout. Aujourd'hui, à 22 ans, j'aimerais vraiment m'en débarrasser une bonne fois pour toutes, terminer mes études et rendre fiers mes parents. Tout cela, je n'en jamais parlé à personne. L'intérêt de se plaindre aux autres, d'exposer ses problèmes comme si personne d'autres en avait, m'a toujours paru assez déplacé, même avec les membres de ma famille. Par conséquent, c'est la première fois que j'exprime cela. En tout cas, merci pour ceux qui auront pris la peine de tout lire et bon courage dans votre lutte ! |
2 | Dernière mise à jour il y a 3 semaines #1 | |
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Peut être que le "small talk' pourrait t'aider un peu mieux à gérer les interactions sociales, savoir faire parler les gens, etc. 22 ans c'est le bonne age pour arrêter en tous cas le PMO, j'espère que tu trouvera la sobriété que tu cherches. |
1 | Dernière mise à jour il y a 1 semaine #2 | |
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1 | Dernière mise à jour il y a 1 semaine #3 |
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